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Broken Age

15 décembre 2015

Inclus dans l'offre Playstation + du mois d'octobre 2015, Broken Age est un point n'click dont je n'avais jamais entendu parler, lorsque je l'ai téléchargé.

Pourtant, le jeu a été développé par Double Fine Productions studio qui abrite des anciens de LucasArt, et à qui l'ont doit l'excellent The Cave. C'est d'ailleurs Tim Schaffer, à l'origine des standards du point and click que sont Grim Fandango et Full Throttle, qui est à l'origine de ce Broken Age. C'est dire si ça devrait me parler. Le jeu est sorti en 2 actes, mais il est maintenant disponible comme un seul jeu. Ce qui est top, c'est qu'on est pas dans un jeu à saison comme le font les Telltale Games entre autres.

Lorsque j'ai démarré le jeu, je m'attendais à trouver un hommage au Point N' Click des années 90, avec des mécanismes de jeux modernisés et adaptés à la DualShock. Mais j'ai très vite réalisé qu'on était dans un point n' click à l'ancienne. Le jeu aurait pu paraître à la fin des années 90, il aurait été réalisé exactement de la même manière. Les graphismes sont bien entendu plus jolis, mais lorsqu'on prend de la distance par rapport à l'écran on se rend compte que c'est vraiment similaire.

Le jeu rappelle Day Of The Tentacles dans la mesure où on peut switcher librement entre deux personnages jouables, Shay et Vella, qui évoluent dans deux univers parallèles.

La plupart des vrai point and click sortis dans les années 2000 et après souffrent d'un mal qui semblait incurable : la progression en couloir/énigme. La plupart de ces jeux (la série des Runaway par exemple) proposent de résoudre une poignée d'énigme dans une poignée d'écrans, pour pouvoir passer dans un nouvel environnement, dans lequel on devra résoudre une poignée d'énigmes dans une poignée d'écrans. Ces jeux ont sans doute plus à voir avec des Escape Games qu'avec un Monkey Island, qui offrait une liberté de mouvement sur les îles que visitaient Guybrush (presque un open world à vrai dire).

J'étais désespéré de voir sortir un jour un jeu qui ne tombe pas dans ce travers. Et si sur les premières minutes de jeu j'ai pu penser que Broken Age n'y échappait pas, passé les introductions des 2 personnages, on est bien dans un monde à peu près ouvert, dans lesquels on va pouvoir résoudre les énigmes dans l'ordre qu'on veut.

Shay évolue dans un vaisseau spatial atypique, et va chercher à se sortir d'une vie ennuyeuse, grâce à l'aide d'un loup mystérieux. Le vaisseau dans lequel il évolue est très comparable au manoir de Maniac Mansion/Day Of The Tentacle.

Vella, elle, évolue en extérieur. C'est donc plus classique.

L'univers est hyper coloré, et puise peut-être plus son inspiration dans les vieux Sierra que dans les LucasArt. On est pas dans un point n click humoristique. Et ça aussi ça fait plaisir ! Depuis les succès des LucasArt, certaines entreprises pensaient qu'un bon point n'click devait faire rire et avoir des graphismes cartoonesque. Même le nouveau King's Quest est devenu une copie palote d'un Monkey Island 4. Broken Age fera bien sûr sourire, mais c'est avant tout une histoire qui nous est racontée, histoire de nous faire un peu rêver. Entre le premier Monkey Island et un Loom.

L'histoire est bien ficelée, très prenante. Elle se déroule en 2 actes, et les deux protagonistes auront l'occasion d'échanger leurs places respectives. Le nombre de tableaux est donc quelque peu limité puisqu'on en a quasiment pas de nouveaux sur le deuxième acte, mais, à la manière d'un Day Of The Tentacle, le jeu n'en souffre pas.

Si ce jeu était sorti en 1997, il aurait été considéré comme un chef d'oeuvre du Point N' Click. Évidement, les contrôles au gamepad sont un peu problématiques. Certains feront des reproches qui seront plutôt lié à l'époque. En ce qui me concerne, il a pris une place dans mes Point and Click favoris. Un exploit, pour un jeu sorti après l'an 2000 !

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