L'histoire de la série Kingdom est une histoire qui commence à devenir assez classique dans le jeu vidéo : deux développeurs indépendants, un prototype en jeu Flash, dans les année 2010 (c'était la mode à l'époque), puis, devant le succès rencontré par le jeu, une adaptation "en dur" et divers add-on ou améliorations. Kingdom:New Lands est la troisième itération, le jeu apporte des améliorations diverses par rapports aux précédentes releases.

Graphiquement, Kingdom est de la poudre de pixels qui rappelle l'époque Atari 2600 / 5200. On pense à Pitfall! par exemple, en bien plus détaillé. Le résultat, évidemment, est magnifique et coloré, pour peu qu'on soit sensible au pixel art. Bon premier point.

Le jeu démarre directement : On est un roi ou une reine, sur un cheval, pas d'introduction, pas d'instructions sinon un fantôme qui nous propose de le suivre. Il nous guide vers quelques pièces d'or, et nous propose de payer pour allumer un feu. Puis nous explique qu'on peut recruter les quelques mendiants qui sont prêt du feu, et leur acheter des outils ou des arcs. Et c'est à peu prêt tout. On ne sait pas dans quoi on s'est embarqué. Un jeu d'aventure ? De stratégie ?

C'est l'une des forces du titre : on expérimente. On ne sait pas quels sont les objectifs. On test, et on comprend petit à petit. Au début, on a clairement l'impression d'être sur un City Builder : on améliore ses installations, on monte des palissades, d'abord en bois, puis en pierre, lorsqu'on apprends à maitriser cette architecture. On recrute, on installe des fermes, on coupe du bois.

Chaque nuit, des créatures mystérieuses sortent de portails situés d'un bout à l'autre de la map, et viennent attaquer le camp. Les tours qu'on aura placé les arrêteront, les archers tenteront de les tuer, et le soleil du matin les fera fuir. Chaque nuit, les vagues seront de plus en plus dangereuses, si tant et bien qu'on fini par s'occuper de ça en priorité.

Et au fur et à mesure, on comprends qu'on est en fait devant un Tower Defense finalement assez classique, qui diffère par sa représentation 2D et son gameplay, puisqu'on doit en permanence parcourir la map pour donner ses ordres, et surtout anticiper le temps qu'il faudra pour qu'ils soient exécutés. Par exemple, si on veut construire une tour loin du camp de base, il faudra d'abord avoir vérifié qu'un compagnon est disponible, et s'être demandé s'il sera possible pour lui de parcourir la map et construire sa tour avant la tombée de la nuit.

Le jeu a donc les forces et les faiblesses du tower defense : le côté addictif d'une part, la répétitivité d'autre part.

Les maps proposent quelques surprises, que je ne dévoilerait pas ici, qui permettent de briser une potentielle monotonie.

En bref, Kingdom: New Lands est un très bon jeu, qui mérite qu'on s'y attarde pendant quelques heures.

Note : 17/20
Plate-forme : Android, iOS, Linux, Mac, Nintendo Switch, PlayStation 4, Windows, Xbox One

J'ai bien aimé:

• Du pixel art comme on l'aime
• L'expérimentation est au coeur du gameplay
• Le jeu a quelque chose d'envoutant

J'ai moins aimé

• Répétitif, il peut provoquer une certaine lassitude